L ’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), a reçu le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau, ce lundi 21 mars 2022 à l’ouverture de la 9e édition du forum mondial de l’eau qui se tient à Dakar.

Le Grand Prix Mondial Hassan  a été  remis au  Haut-commissaire de l’OMVS, Hamed Diane SEMEGA des mains du ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Cette distinction est le symbole de la sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable,  thème retenu pour cette  9ème édition du forum.

D’après Nizar Baraka, l’OMVS « joue un rôle exemplaire puisqu’elle agit non seulement en faveur de la concrétisation de la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique du grand bassin frontalier du fleuve Sénégal, mais surtout elle promeut la paix, la prospérité et le développement territorial de ses pays membres » a-t-il souligné.

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) est une organisation intergouvernementale de développement créée le 11 mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en vue de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, bassin qui s’étend sur une surface de 289.000 km2.

Le Grand Prix Mondial Hassan II figure parmi les prix les plus prestigieux et mondialement reconnus et contribue à une prise de conscience globale et encourage à agir concrètement en faveur de la cause de l’eau. Conjointement mené par le Royaume chérifien  et le Conseil Mondial de l’Eau, ce prix rend hommage à Feu Sa Majesté Le Roi Hassan II et à la vision stratégique qu’il apportait à son pays en matière de gestion intégrée et durable des ressources en eau pour assurer sa sécurité hydrique. Ce Prix est attribué tous les trois ans lors de la cérémonie d’ouverture du Forum Mondial de l’Eau.

Une nomination pour le prix Nobel 2022

Alors qu’elle célébrait son cinquantenaire de sa création en ce mois de mars 2022, l’Organisation qui met en valeur le fleuve Sénégal a également été  nominée pour le prix Nobel de la paix de 2022 pour 50 ans de gestion exemplaire du fleuve.

De prestigieuses institutions et une éminente personnalité ont décidé de proposer la candidature de cette organisation sous régionale regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, parce qu’elles estiment que l’organisation a « démontré depuis 50 ans, qu’un cours d’eau peut être à la fois vecteur de paix régionale, levier de progrès économique et ferment d’une culture commune, mettant en œuvre des principes de gouvernance et des programmes d’action garantissant une utilisation durable et partagée de l’eau entre ses quatre pays riverains ».

Elles soulignent  »  qu’à l’heure où les conflits liés à l’eau vont se multiplier sous les effets du changement climatique et de la pression démographique, l’OMVS peut inspirer d’autres bassins fluviaux pour promouvoir la solidarité entre territoires amont et aval autour de la gestion de la ressource en eau en tant que bien commun », indiquent un communiqué de la cellule de communication de l’OMVS.

Ainsi, « récompenser l’OMVS enverrait un message politique fort : affirmer que l’eau est au cœur des futurs enjeux géopolitiques, diffuser et pérenniser un modèle de gouvernance transfrontalière exemplaire à partir d’un continent malheureusement marqué par l’instabilité politique et les conséquences déjà perceptibles du changement climatique », précisent-elles.